Le soutien-gorge est de plus en plus délaissé au profit du « no-bra », surtout chez les jeunes.
- 44 % des femmes françaises ont déjà expérimenté le « no-bra ».
- 59 % des femmes de moins de 25 ans l’ont adopté.
- 69 % des jeunes femmes se sentent gênées d’exposer leurs tétons.
- 57 % craignent des agressions.
- Confort et lutte contre la sexualisation motivent ce choix.
Le soutien-gorge, cet accessoire incontournable de la garde-robe féminine, est de plus en plus délaissé au profit du « no-bra ». Depuis le confinement, cette tendance n’a cessé de croître, notamment chez les jeunes générations. L’Ifop nous offre un éclairage complet sur cette pratique qui ne cesse de faire parler d’elle.
Contents
- 1 Une tendance plutôt chez les jeunes de moins de 25 ans
- 2 Les motifs qui poussent ces femmes à passer au « no-bra »
- 3 La perception de la poitrine féminine : un organe encore sexualisé
- 4 #Freethenipple, #nobra, #jekiffemondecollete… enquête sur les habitudes des françaises en matière de soutien-gorge et leurs freins à la pratique du « no bra »
- 5 Les chiffres clés du « no bra » en france
Une tendance plutôt chez les jeunes de moins de 25 ans
Le confinement a marqué un tournant dans les habitudes vestimentaires des Françaises. Avant cette période, seulement 3 % des Françaises avaient adopté la pratique du « no-bra ». Aujourd’hui, elles sont 7 %, signifiant ainsi une évolution notable. Cependant, le changement est particulièrement prononcé chez les moins de 25 ans.
Avant le confinement, seulement 4 % de ces jeunes femmes optaient pour le « no-bra ». Désormais, ce chiffre atteint les 18 %. Les jeunes semblent être à l’avant-garde de cette transformation sociétale.
Voici quelques chiffres significatifs :
- 44 % des femmes françaises ont déjà vécu l’expérience du « no-bra ».
- Chez les moins de 25 ans, ce pourcentage grimpe à 59 %.
- 69 % des jeunes femmes se sentent gênées d’exposer leurs tétons.
- 57 % craignent d’être l’objet d’agressions physiques ou sexuelles.
Pourquoi ce bouleversement ? Si le confort est évoqué par de nombreuses femmes, les jeunes y voient aussi un moyen de lutter contre la sexualisation des seins. En effet, 32 % des jeunes femmes mentionnent ce motif, contre 15 % en moyenne.
Les motifs qui poussent ces femmes à passer au « no-bra »
Pourquoi tant de femmes choisissent-elles de renoncer au soutien-gorge ? Le confort est le principal argument avancé : 53 % des répondantes citent cette raison. Les soutiens-gorge, en plus d’être souvent inconfortables, peuvent provoquer des douleurs et sont considérés comme peu esthétiques par certaines.
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Pour comprendre en détail, voici les principales motivations :
- Confort : Les soutiens-gorge peuvent être contraignants et douloureux à porter.
- Esthétique
- Lutte contre la sexualisation des seins (surtout chez les jeunes)
- Sens de liberté
La taille du bonnet influence également cette décision. 57 % des femmes avec un bonnet A pratiquent le « no-bra », contre 39 % pour celles avec un bonnet D. Il est à noter que les femmes ayant opté pour une mammoplastie avec prothèse sont plus enclines à abandonner le soutien-gorge (78 %).
La perception de la poitrine féminine : un organe encore sexualisé
Malgré les avancées, la poitrine féminine reste fortement sexualisée. Voici quelques points significatifs à ce sujet :
- 55 % des jeunes femmes de moins de 25 ans disent avoir subi des regards insistants à cause de leur poitrine.
- 40 % ont essuyé des remarques gênantes ou des insultes sexistes.
- 25 % rapportent des attouchements sans consentement en raison de leur poitrine.
De plus, 20 % des Français estiment que le fait qu’une femme montre ses tétons sous un haut devrait être une circonstance atténuante en cas d’agression sexuelle. Cette vision témoigne de la persistance de la culture du viol et de la nécessité d’une évolution des mentalités.
Les jeunes femmes sont particulièrement sensibles à cette problématique. Étant lectrice assidue de littérature contemporaine et défenseuse du consommateur éthique, j’ai trouvé que beaucoup partageaient ce sentiment. Elles cherchent à se réapproprier leur corps et à le libérer du carcan des attentes sociétales.
#Freethenipple, #nobra, #jekiffemondecollete… enquête sur les habitudes des françaises en matière de soutien-gorge et leurs freins à la pratique du « no bra »
Le mouvement « no-bra » ne se limite pas à une revendication de confort. Des hashtags comme #FreeTheNipple, #NoBra et #JeKiffeMonDecollete illustrent cette volonté de se libérer des injonctions.
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Voici quelques habitudes répandues parmi les Françaises concernant le soutien-gorge :
- Confort avant tout
- Libre choix : ne pas subir de pressions sociales
- Luter contre la sexualisation : une motivation plus présente chez les jeunes
Le responsable du pôle « Genre, sexualité et santé sexuelle » à l’Ifop, François Kraus, affirme que le néo-féminisme et le body positivisme ont renforcé cette tendance. Il explique également que le télétravail a joué un rôle significatif : 50 % des femmes ont pratiqué le « no-bra » durant cette période, notamment ces douze derniers mois.
En outre, l’inconfort des soutiens-gorge est souvent cité. Ils provoquent des douleurs et peuvent être jugés peu esthétiques, ce qui motive fortement les femmes à les abandonner. En tant que défenseuse du bien-être, j’ai souvent ressenti l’envie de laisser tomber cet accessoire contraignant.
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Les chiffres clés du « no bra » en france
Pour mieux visualiser les tendances et les différences, voici un tableau récapitulatif des chiffres clés :
Catégorie | Pourcentage |
---|---|
Françaises ne portant pas de soutien-gorge | 7% |
Jeunes femmes (moins de 25 ans) ne portant pas de soutien-gorge | 18% |
Femmes ayant déjà pratiqué le « no-bra » | 44% |
Jeunes femmes ayant déjà pratiqué le « no-bra » | 59% |
Inquiétude des jeunes femmes concernant l’exposition des tétons | 69% |
Crainte d’agressions parmi les jeunes femmes | 57% |
Femmes ayant subi des regards insistants | 55% |
Femmes ayant essuyé des remarques ou insultes sexistes | 40% |
Femmes rapportant des attouchements sans consentement | 25% |
Femmes avec bonnet A pratiquant le « no-bra » | 57% |
Femmes avec bonnet D pratiquant le « no-bra » | 39% |
Femmes ayant subi une mammoplastie (pro-thèse) pratiquant le « no-bra » | 78% |
Français estimant que montrer ses tétons sous un haut devrait être une circonstance atténuante en cas d’agression | 20% |
Comparé à d’autres pays européens comme l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Allemagne, la France compte plus de femmes pratiquant le « no-bra ». Un phénomène qui reflète l’évolution des mentalités et la quête croissante de liberté et de confort.
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