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10 danses africaines à découvrir

Les danses africaines sont des danses d’origines typiquement africaines. À cet effet, elles sont liées pour la plupart à une culture ou à une histoire. Elles expriment ainsi dans la gestuelle, un vécu, un état d’esprit ou véhiculent un message. La chorégraphie dans de nombreux cas ici, bien que laissant toutes les possibilités à l’improvisation, est faite d’une série de gestes exécutés de façon répétitive. Elle est aussi une bonne alliée pour ceux qui ont envie de se défouler, car toutes font bouger tout le corps.

Cependant, les danses africaines, étant liées aux traditions, sont exécutées à des occasions précises (pour un rituel, la célébration d’un événement, ou alors pour passer quelques instants dans la joie). Cela conduit à différents styles classés en différentes catégories : les danses rituelles, les danses cérémonielles et les danses griotiques.

Nous vous présentons quelques danses africaines à découvrir absolument. Nous n’avons pas la prétention de vous fournir une sélection exhaustive des danses du Continent Noir. Et vous n’aurez certainement pas la même satisfaction que si vous les viviez en présentiel. Toutefois, nous vous invitons à vous laisser transporter par votre imagination pendant que votre corps vibre aux rythmes des tambours et tams-tams d’Afrique. 

La danse Agbadza 

Elle est plus connue de nos jours dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest au Ghana d’où elle tire sa source, au Benin, au Togo et au Nigeria. Cette danse est encore appelée « danse de la poule », car la gestuelle est semblable aux mouvements d’oiseaux. La danse Agbadza incorpore cinq mouvements significatifs.

La danse Agbadza prend ses racines d’une danse de grande renommée appelée dance d’Atrikpu. L’Atrikpu quant à elle vient des Ewès dans la région de la Volta. En même temps musique et danse, elle était jouée pour célébrer la victoire d’une guerre. Une fois les guerres passées, elle est devenue la danse phare du festival Hogbetsotso. Depuis les années 1920, avec l’évolution de l’histoire, des cris de guerre à la joie, la danse Agbadza a occupé une place importante. Elle est dansée à présent par tous et à toutes les occasions : les mariages, les baptêmes, funérailles et autres réjouissances.

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Les instruments de musique constitués de plusieurs tambours de dimensions différentes et aux sons divers. On les bat pour certains avec les mains et d’autres à l’aide des bâtons. Il y a en plus des tambours, un hochet et les claquements des mains qui accompagnent cette danse. Ils sont joués par les jeunes gens. Le chant porte sur de multiples thèmes sociaux, exécutés au besoin par les hommes et les femmes.

 

La Danse Adumu

La Danse Adumu est une danse d’origine kenyane, du peuple Maïsa. Elle est encore appelée « danse de sauts d’obstacles » ou encore « la danse sautante ». Cette danse se matérialise par des sauts en hauteur répétés au rythme de la musique, le corps maintenu droit, les talons ne touchant pas le sol.

La danse Adumu, au départ, n’était exécutée que par les guerriers, les sauts en hauteur reflétant leur force et leur endurance. Elle était aussi pratiquée comme compétition par les jeunes guerriers à des occasions spéciales d’initiation aux rites du mariage ou au passage à une autre étape de la vie. Ce dernier constitue pour eux un rite appelé « Eunoto », le rite de changement de statut, de rang. Cette danse permet encore à ce jour aux jeunes hommes, danseurs, de prouver leur robustesse et leurs capacités à séduire leurs futures femmes.

La danse Adumu fait à présent l’objet de beaucoup d’intérêt, son caractère simple aux apparences faciles invite le spectateur à la danse, et son incapacité sur la piste rehausse l’ambiance dans les rangs. 

Comme instrument de musique, il n’y en a aucun. Seuls les voix et les battements des pieds au sol vous donnent l’envie de rentrer dans la danse.

 

La danse Ekongo

Pratiquée au Congo, cette danse a pour objectif de mettre en valeur les forces et les techniques guerrières. Elle exprime le courage du guerrier que se doit d’avoir tout homme. Pour cette raison, elle est caractérisée par une démonstration d’aptitudes physiques associée à un jeu de jambes rythmé, l’ensemble étant exécuté dans la plus grande souplesse. 

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La danse Ekongo à l’origine était appelée « ’Iboga l’Odzanga » » ce qui signifie « » rites des guerriers » ». Elle remonte à la période de la colonisation. Elle est le fruit de la conception du département de la Cuvette en association avec plusieurs autres villages. Elle a connu de nombreux développements avec le temps grâce à l’esprit artistique des danseurs et des chanteurs. De l’état barbare au début, ils ont pu y introduire de l’émotion et du sensationnel. Avec le mélange des cultures et le mouvement des populations, cette danse est déjà pratiquée dans toutes les autres régions où ces autochtones se retrouvent. 

Les instruments de musique qui accompagnent la danse Ekongo sont constitués : de plusieurs tambours (03 grands et un petit), deux tams-tams, la corne de bœuf pour souffler à l’intérieur, des bambous de chine taillés utilisés pour claquer, d’autres instruments purement locaux tels l’IKONGA et l’Okimou, d’autres peuvent bien s’y ajouter, pour créer le son et l’ambiance souhaités.

La tenue arborée par les danseurs est constituée des peaux d’animaux, du raphia tressé avec à l’intérieur du tissu-pagne. Les couleurs sont harmonisées et bien agencées pour susciter le regard du spectateur.

 

La danse Mben skin

Le Mben skin, une expression du dialecte pidgin qui veut dire « » courber le corps » », était au départ dansée par des femmes. Celles-ci, en position courbée, aux pas rythmés, mettent en valeur leur postérieur au travers d’un déhanchement. Aujourd’hui, les jeunes hommes s’y sont mêlés en y apportant une chorégraphie qui démontre les capacités du corps à se mouvoir même lorsqu’il est courbé.

 

Le Mben Skin est une danse d’origine Bangangté dans la région de l’Ouest Cameroun. Ses débuts remontent en 1993. Elle s’est répandue progressivement dans tout l’Ouest du pays. Elle est à présent dansée dans toutes les régions du pays où vivent des communautés Bamiléké. C’est une danse cérémonielle, présente et très attendue à toutes les occasions : fêtes, obsèques et funérailles.

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Les instruments de musique sont de fabrication artisanale : 02 à 03 grands tambours, un tam-tam, divers types castagnettes (pour produire différents sons). La musique est jouée par les jeunes gens et les chants traduisent généralement un fait de société.

La danse Indiamu

C’est une autre danse africaine très prisée dans les cérémonies organisées en Afrique du Sud par les tribus zoulous d’où elle tire sa source.

Sa particularité, ce sont les mouvements du corps que les danseurs, hommes et femmes, exécutent de façon vigoureuse. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait aussi reçu l’appellation de « danse de guerre ».

Sur le plan culturel, c’est une danse qui convient pour les cérémonies de mariage, la saison des récoltes ou pour ceux qui se préparent à la guerre. Elle symbolisait le pouvoir au temps des colons tout autant qu’elle renvoyait à la maîtrise de soi.

 

Lamban, la danse griotique sortie tout droit du Mali

Dans la culture malienne, raconter et écouter les contes font partie des habitudes des populations autochtones. Et c’est généralement au cours des cérémonies, où ces contes sont narrés, par un barde ou encore griot que la danse Lamban est exécutée. 

Cette danse griotique est facilement réalisable soit par un individu, soit par un groupe de personnes. Dans la pensée populaire, la danse Lamban fait appel aux esprits et inspire davantage le griot à faire un récit fidèle du conte.

La danse Lamban est bien plus qu’une simple danse. C’est un moyen de préservation du patrimoine culturel du Mali. En effet, il faut savoir que la quasi-totalité des traditions et cultures africaines se transmet par le moyen de la narration.

Le Mbira, la danse du Zimbabwe

Considérée comme rituelle, la danse Mbira est principalement exécutée par la population zimbabwéenne appartenant à la culture Shona. Elle est surtout requise au cours de la Bira, une cérémonie ayant pour but d’invoquer les esprits des ancêtres.

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Une fois que cette danse a été exécutée, les dignitaires religieux font des intercessions à l’endroit des dieux pour demander la pluie ainsi que la protection de la terre contre toute forme de mal. 

Cette danse a tellement marqué les gens par son histoire qu’elle a motivé la création d’une organisation dénommée MBIRA, chargée justement de soutenir les traditions anciennes des danses africaines en terre zimbabwéenne.

La danse Yabara de l’Afrique de l’Ouest

Comme la plupart des danses africaines, la danse Yabara est très souvent exécutée pour les cérémonies. C’est surtout le cas lorsqu’il s’agit d’accueillir des hôtes en leur témoignant le respect et la joie de la rencontre. Sa caractéristique est l’instrument utilisé pour l’exécuter : le Shekere. C’est une sorte de hochet de gourde recouvert d’un filet à perles. Au moment d’exécuter la danse, l’objet est projeté dans les airs par des danseuses à des hauteurs variées. Ce qui a pour résultat de produire des rythmes mélodieux et des tempos. C’est un spectacle très attrayant lorsque la danse Yabara est exécutée comme il le faut.

 

Le Makua, la danse africaine venue de la Tanzanie

La danse Makua est propre au peuple Nyamwezi de la Tanzanie. C’est une danse traditionnelle qui convient pour les cérémonies et qui peut être exécutée aussi bien par les hommes que par les femmes. Elle est souvent associée à des chants interprétés pour souhaiter la bienvenue à des visiteurs à travers des messages bien précis. 

Sur certains sites d’attraction en Tanzanie, la danse Makua est très souvent utilisée par les indigènes pour divertir les touristes. Au-delà de l’aspect attractif lié à l’exécution de cette danse, c’est aussi la culture de Tanzanie qui est préservée. 

En ce qui concerne les instruments de musique utilisés pour réaliser cette danse, il s’agit principalement des castagnettes avec des petits tambours.

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Le Bikut-si, une danse née au cœur de l’Afrique Centrale

Habituellement, l’on retrouve le terme Bikutsi écrit en seul mot et pourtant à la base, il est composé de deux mots : Bikut et si. Ces deux expressions sont issues de la langue Béti, un dialecte principalement employé par les populations des régions du Centre et du Sud du Cameroun. 

Dans ce dialecte, Bikut signifie « nous frappons ou nous tapons » et Si signifie « la terre ou le sol ». Traduction littérale : nous frappons le sol. 

La singularité de la danse Bikut-si réside donc dans la capacité du danseur à effectuer des pas de danse avec de petits sauts cadencés en avançant, en reculant et de gauche à droite tout en ayant un déhanché très habile. Ce sont ces petits sauts de pas qui martèlent le sol qui ont valu ce nom à cette danse. Elle est aujourd’hui associée à une sonorité musicale. Des hommes et des femmes l’ont adopté, mais pour en faire un style musical très souvent au détriment de la danse elle-même. Il n’empêche, le Bikut-si est une danse qui fait encore vibrer le cœur de l’Afrique chez les peuples Fang et Béti. Il s’accompagne d’instruments comme le balafon, les tams-tams, la guitare et même le piano. Comme l’a si bien chanté un artiste « le Bikut-si, ça se danse avec ou sans cavalière… ».

                                                                                                                                                            

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Conclusion

Les peuples d’Afrique ont une culture très riche et tout aussi variée. Les danses font partie intégrante de cette richesse et de cette variété qui les caractérise. C’est pourquoi il serait quasiment impossible de lister toutes les danses liées à ces milliers d’ethnies. Chacune d’elles a une particularité et d’autres ont des similitudes que vous allez prendre plaisir à découvrir. Celles que nous avons présentées ici sont loin d’être exhaustives.